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Le Blog du CASTRES OLYMPIQUE
24 mars 2010

Les fils des champions castrais sur les traces de leurs pères.

Article de la Depeche...

Sur les traces de leurs pères....

Les expressions évoquant la transmission des qualités (et défauts) des parents vers les enfants ne manquent pas : tel père tel fils, les chiens ne font pas des chats, bon sang ne saurait mentir… Le rugby n'échappe pas aux dictons. Quand il y a du sport dans le biberon, il y a de bonnes chances que la descendance soit sportive. A Castres, les exemples ne manquent pas. Notamment au Castres olympique. Il y a la génération championne de France 1993. Titre qu'on ne peut pas évoquer sans penser à Francis Rui, ses deux garçons Alexandre et Mickaël, le premier au rugby, le deuxième au tennis, ont fait de beaux parcours. Jean-Marc Foucras est plus connu au CO pour avoir entraîné l'équipe première et conduit, en compagnie de José Diaz, les juniors Reichel à deux titres consécutifs, son fils Adrien a déjà fait des apparitions avec l'équipe du CO cette saison.

Tout ceux -à ont eu une enfance rythmée par les rencontres sportives, par le bleu et le blanc, ils ont baigné dans la culture d'Ovalie, et avaient du rugby dans les gênes. Mais, contrairement à certains milieux, sociaux, professionnels et politique, avec le ballon ovale, il ne suffit pas d'avoir le pied à l'étrier pour que la réussite soit inéluctable. L'entourage familial aide, mais le nom peut aussi être difficile à porter. Au rugby, les «fils de», doivent beaucoup travailler pour se faire un prénom.


Remus Lungu un destin exceptionnel

C'est une belle histoire que celle de Remus, né en Roumanie, en 1980. Sa vie aura été guidée par celle de son papa Adrian Lungu qui porte encore l'insigne du CO à l'issue d'une carrière exceptionnelle. Après 77 sélections, 3 coupes du monde avec la Roumanie, champion de France avec le CO, il assure l'intendance du club. Remus raconte : «J'étais tout petit, mon papa me prenait dans les stages avec lui, il me donnait un ballon et je jouais avec lui. En Roumanie, j'ai commencé le rugby à l'âge de 6ans, j'ai suivi en France, de l'âge de 12 ans à 20 ans j'étais au CO. En cadet, avec Albouy et Arganèse, on est sacré Champion de France. Avec cette équipe en 3 ans, on avait perdu que deux matchs. C'était phénoménal. Ensuite je suis parti à gauche et à droite, au gré des études et des opportunités. J'ai joué à Périgueux, et puis maintenant, je suis à Marseille en Fédérale 1 ».

Le joueur qui aura 30 ans en juillet se souvient que s'appeler Lungu n'a pas toujours été facile à porter: « Je l'ai un peu mal vécu en 1998. J'étais en sélection roumaine, papa est très connu là-bas et on me comparaît à lui. J'ai eu du mal à m'adapter à ça. C'est dur d'être fier de son papa. Après en senior j'ai fais des matchs contre le Pays de Galles, l'Irlande, l'Ecosse, on me parlait moins de mon père, ça allait mieux.» Et puis les souvenirs remontent. Ouvreur et buteur aujourd'hui, il portait le tee de Laurent Labit au début des années 90. « Je lui transmettais les messages de l'entraîneur, Jacques Cabrol qui m'a appris à taper. En plus j'ai joué avec papa en corpo sous les couleurs de l'équipe Pierre Fabre ».

A ses côtés, Adrian écoute le récit de son fils, il a le regard qui brille, on peut y voir l'espoir de voir son fils entraîner un grand club. Rémus espère en effet devenir entraîneur.


Arnaud Swiadek trop costaud pour le foot

Etre fils du président cela pourrait être difficile à porter, quand on joue au rugby dans le club où son papa occupe les plus hautes fonctions.

Mais chez les Swiadek, on sait faire la part des choses. Et si Jean-Philippe vient chercher son fils à l'issue de l'entraînement des cadets du CO, c'est en toute discrétion. «Je suis là, comme père qui accompagne son jeune fils et si j'ai des choses à observer, c'est comme parent». Les choses sont claires, même si évidemment le président n'oublie pas les ambitions du club dans le domaine de la formation : «Nous portons nos efforts sur les catégories minime et cadet. La formation du rugbyman est devenue beaucoup plus précoce.Le rugby est une activité noble. Il y a des valeurs, c'est une école de la vie avec des codes précis. Les jeunes se structurent au rugby »

Quand à Arnaud, du haut de ses 15 ans, il rêve bien sûr d'une carrière. Dans sa chambre trônent les posters de Tékori et Masoe. Peut-être le seul privilège d'avoir papa président, les posters sont dédicacés. Il avait commencé par jouer au foot, mais il était un peu « brusque », avec ses adversaires, sourit son père. Maintenant il a choisi le rugby et il doit faire ses preuves sur la pelouse. Si ce n'était pas le cas,les cadets du CO ne seraient pas 2e juste derrière le Stade Toulousain, avec un groupe prometteur.


Romain Bille déjà champion de France

21 ans, demi de mêlée et buteur au sein de l'équipe Espoir du CO. Romain Bille surgit d'un parcours atypique, puisqu'il a commencé seulement le rugby il y a trois ans après avoir essentiellement joué gardien de but au foot. Romain, fils de Maurice, ancien centre du CO en 1993 et actuel directeur du club, a le sourire quand on lui demande si son héritage est dur à porter : «On me parle plus du 16e homme que du titre de Champion de France. C'est normal, c'est comme ça que papa est entré dans la légende (*) . Mais quand j'ai voulu jouer au rugby on ne m'a pas demandé mon poste, avec mon nom on m'a placé directement au centre (rires)». Plus sérieusement le fils rugbyman est heureux d'avoir cette ascendance rugbystique : « La présence de papa au bord du terrain est appréciable, on parle un peu rugby, mais aussi des conseils pour la vie et les études ».

Quant au papa Maurice, il ne voile pas ses sentiments: «On est fier d'avoir un fils au rugby, mais c'est lui qui l'a décidé. Je me suis régalé de le voir au foot pendant 10 ans, puis il m'a dit un jour je veux essayer le rugby. Il est passionné, je lui souhaite de réussir. Je pense aussi que les études sont importantes, j'attends autant son BTS que sa saison sportive. Je crois qu'il a la chance avec lui, après deux ans de rugby, il est champion de France avec les Reichel. Et ça je ne l'ai pas fait».

Du tempérament

Et le papa ajoute admiratif, «Romain se bat, il était remplaçant la première année, j'ai su ce que c'était d'être sur le banc, il s'est accroché pour gagner sa place. Il a du caractère et du tempérament». Pour l'anecdote, Romain n'oublie pas sa sœur: «Pauline est né le 17 mai le lendemain du Castres-Narbonne qui a fait la légende de papa, le 16e homme ». Le 16e est aujourd'hui premier en tant que directeur du Castres Olympique.

(*) Lors du match Castres-Narbonne en 93, Maurice Bille était rentré en jeu alors que le CO avait épuisé son quota de remplaçant. Le match avait dû être rejoué.


Chez Lapeyre, il y en a deux

        

On a parlé de Roger Lapeyre en 1993. En 2010, il y a Benjamin et Jean-Baptiste. Chez les Lapeyre il y a deux « fils de ». Benjamin, qui a explosé à Albi, vient de signer à Toulon. Le second Jean-Baptiste, un beau gabarit de 18 ans, fait actuellement ses armes avec les juniors du CO en 2e ligne, voire pilier. «On me parle davantage de mon frère que de mon père, dit-il en riant. Je suis content pour lui, mais parfois j'aime aussi qu'on parle un peu de moi ». «Dans la famille on parle rugby, l'entourage est précieux, on me rappelle mes erreurs, ça me permet de les corriger » confie Jean-Baptiste Lapeyre qui a débuté le rugby à 6 ans. S'il espère faire carrière dans le rugby, il ne néglige pas pour autant les études.

Pour Roger, son papa, la joie de voir ses fils réussir dans le rugby n'est pas masquée : « C'est un plaisir pour nous, une satisfaction de rester au contact du rugby et d'anciens coéquipiers comme Thierry Bourdet qui entraîne mon fils. Quand je dis nous, c'est moi et mon épouse Christine ( NDLR, Christine Lapeyre est aussi la voix féminine de Pierre-Antoine). Benjamin et Jean-Baptiste ont grandi au bord d'un terrain et ils ont pris la filière. L'ambiance, les valeurs les a séduit. Nous, parents, avons la chance de les voir se construire comme homme et comme sportif, autour d'un sport qui est la plus belle école de la vie. Le sport professionnel peut inquiéter les parents. Mais j'ai confiance, Benjamin a connu le rugby cassoulet avec nous, il en garde les valeurs au sein du rugby. professionnel. » Pour Jean-Baptiste Lapeyre, la voie tracée par son aîné est ouverte, la dynastie Lapeyre, arrière grand-père, grand-père, grands oncles, père jouant au rugby se perpétue.

Benjamin a joué avec les Bleus Universitaires face à l'Angleterre....

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